lundi 23 novembre 2009

N’est niqué qui croyait niquer

Coup de tonnerre sur la VFL ! La consternation pouvait se lire sur les visages ahuris des généreux au coup de sifflet final. En effet, après une longue et pénible matinée, le constat est plutôt limpide : les GeneRous ont tout simplement perdu le premier match de leur histoire.
Retour sur une journée à oublier.


De ce dimanche qui allait compter moult surprises, la première vint de l’apparition miraculeuse de Hadou. L’air hagard, croissant en main, son retour fortuit avait tout du signe divin puisqu’il faut revenir 6 mois en arrière pour certifier de la présence du noir, lors d’une victoire historique 60 à 7. Le clan GeneRoussien notait aussi le retour de François, ainsi que les grands débuts de Nelson en match officiel.
En face, les Sharks s’étaient déplacés en masse, apportant dans leurs sacs à dos deux fraîches recrues, Marius et Axel. Ce dernier était présenté comme un redoutable judoka, et il sera de nouveau mentionné plus bas dans l’article.
Au final, les 2 équipes se sont retrouvées avec leur équipe-type respective, à l’exception près de l’absence de Ben d’un côté (trop occupé à déguster son pâté berrichon) et celle de Rudolph de l’autre. Précisons enfin que les GeneRous ont honorablement accepté de jouer une énième – et probablement dernière – fois en infériorité numérique, à 10vs9.

Après un toss vaillamment remporté à chifoumi par Matt, bluffant habilement le Rad par une feinte de corps se concluant par un ciseau, le coup d’envoi fut donné par Lucien. Cela permit sans plus attendre à Nelson de se mettre en action et d’inaugurer comme il se doit sa première cape par un run, qui se termina malheureusement bien rapidement. C’est ici que les ennuis commencèrent : le manque d’implication, d’attention et de discernement amenèrent les GeneRous à complètement foirer leur premier Drive, ce qui ne tarda pas à donner l’occasion aux Sharks d’ouvrir leur compteur, d’autant plus que l’impuissance de leurs adversaires les avaient conduits à rester assez proches de la end zone. Et effectivement, suite à plusieurs attaques rondement menées, Matt, dont il est toujours bon de rappeler qu’il figure au panthéon des traîtres aux côtés de grandes personnalités, tels Judas ou Eric Besson, et bien ce Matt amorça un rush dévastateur qui laissa pantois ses anciens coéquipiers, auquel succéda une immense liesse fortement ostentatoire. L’unique Touchdown de la partie fut accompagné du Field Goal de Lucien, frappé très sereinement comme toujours.

Et c’est tout ! Oui, au bout de 5 minutes le match était déjà plié. S’en est suivie une rencontre saccadée, médiocre et tout ce qu’il y a de plus indigente. Dans le camp des généreux, l’inefficacité offensive a atteint son paroxysme, Rad n’ayant pratiquement jamais pu lancer une balle convenable, délaissé il est vrai par une ligne plutôt fébrile et trop facilement débordée. Associé à des tactiques redondantes et peu innovantes, il en a résulté un nombre incroyable d’interceptions, probablement le record chez les GeneRous. Sans parler du préjudice moral à chaque turnover, synonyme de devoir recommencer totalement à zéro tout en gérant la pression d’être mené... Seul lot de consolation, les meufs vampires – euh non, la défense a été convenable, dans la continuité des récentes performances. Sack et Inter se sont donc multipliés au fil de la partie, ne laissant d’autre choix aux Sharks que de grappiller quelques rares Yards en rush.

Au niveau des prestations individuelles, difficile d’être clément avec les dégénérés. Zaven, pourtant auteur d’un Sack, n’en a fait qu’à sa tête pendant un moment, choisissant subitement de jouer Safety au péril de l’équilibre défensif. Plus généreux, Gil a bossé constamment et ardemment dans la ligne ; néanmoins, il est délicat de ne pas lui en vouloir quand on voit notre QBone genou à terre, le petit doigt en sang. Celui-ci a évidemment réalisé la pire apparition de sa carrière, ne trouvant jamais le bon rythme à insuffler et se retrouvant maintes fois le nez dans le gazon. Quant à Grono, ses nombreuses Inter ne font pas oublier son Catch manqué sur la tête de Courosh. Il n’a pas suffisamment fait parler son expérience et n’a pas assez peser de toute sa cellulite. Un autre qui aurait nettement dû faire la différence c’est Max, qui, alors dans le collimateur des Sharks, a curieusement été effacé et totalement impuissant dans sa spécialité, le rush. Enfin le quatuor restant, c’est-à-dire François, Gote, Hadou, Nelson, s’est montré trop discret pour influer sur le cours des évènements.
Côté requins, si bien évidemment on ne peut que saluer la piètre performance collective, soulignons la domination de Seydou dans son combat racial, et surtout le match impérial de Axel qui a véritablement posé de gros problèmes à la défense adverse, en particulier au rabzouz. Un nouvel espoir Sharks parmi tant d’autres… (Si si je vous assure, le vivier de jeunes puceaux prépubères regorge de perles rares.)

Vient la dernière partie de ce billet, celle où je démontre calmement et méthodiquement que Matt a utilisé une arme blanche pour inscrire son Touchdown, que François avait la grippe A et que Seydou est en fait blanc comme mes fesses.
Moins sérieusement, seuls les défunts .skyblog étaient déjà rentrés bredouille du Villette Garden ; ce 0 point inscrit constitue donc un nouveau record pour la VFL. Alors c’est vrai que l’on évoluait en infériorité numérique. C’est vrai que le terrain n’était franchement pas large. C’est vrai que Nelson jouait son 1er match sous la couleur orange, et c’est vrai qu’Hadou revenait de plusieurs mois de coma. Mais le résultat est là, incontestable : nous avons perdu. Et il serait bien futile d’essayer de se cacher derrière certains éléments précités, notamment le désavantage en nombre. En effet, nos dernières sorties s’étaient déroulées dans les mêmes circonstances, avec des victoires souvent faciles à la clé. Et puisque l’on accepte ces conditions de jeu dès le début de la rencontre, l’on se doit de les assumer jusqu’au bout.
Alors qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Le Rad, peut-être pas dans un grand jour, porte la double responsabilité de jouer Quarterback et de coordonner la tactique. Face à ses difficultés, personne n’a réagi et tenté de corriger le tir, en apportant par exemple un souffle de fraîcheur dans les schémas de jeu ou bien en devenant QB à la place du QB, un poste où, il est vrai, les GeneRous sont en grande pénurie de talents. Selon Gil, le problème est tout autre et serait plutôt d’ordre psychologique. L’excès de confiance et le manque de concentration seraient ainsi mis en cause, sans négliger, en corrélation avec le théorème de Bouquet (multiplication des deux membres d’une équation par 0, résultant à la résolution de celle-ci par une égalité nulle), le fait que 2 équipes de même niveau dérisoire se neutralisent. Nous vous révélons d’ailleurs en exclusivité le produit de ses fructueuses recherches, balancé sur MSN à 21h42. Véridique !


(atk - ∞) + (def + ∞) = 0

Pour en finir avec la connerie, rendons un vibrant hommage aux hommes de Courosh qui ont le mérite de n’avoir jamais abandonné malgré la flopée, que dis-je, l’avalanche de défaites, comme quoi la persévérance paie – parfois. Une bonne leçon à retenir puisqu’il n’est pas évident que dans le sens inverse les dégénéreux ne se soient pas déjà reconvertis au cricket. Mais nous nous devons tout de même d’être objectif : le score final relève moins de la qualité intrinsèque des Sharks que de l’abjecte bêtise symptomatique et de la niaiserie anosognosiquement fada des GeneRous.


J’aimais à dire qu’on était invaincus. J’aimais entendre répéter sur le chat qu’on allait les « niquer jusqu’au bac. » Mais voilà, les dieux du football en ont décidé autrement, et c’est dorénavant une nouvelle ère qui s’annonce. Quelles seront les conséquences de ce revers ? En apparence aucune. Il semblerait néanmoins qu’il y ait un aspect bénéfique commun aux 2 équipes. Les Sharks ne seront plus découragés, et les GeneRous probablement plus concentrés et motivés que jamais, et ce dans l’intérêt de la VFL.
Quoiqu’il en soit nous avons tous hâte d’être au prochain Drill, de fouler la tendre pelouse de notre jardin souillé et d’à nouveau faire face à nos meilleurs ennemis, histoire de laver l’affront. Ce sera alors le match de la maturité et, forts de notre modestie naguère acquise, nous les vaincrons violemment et humblement, comme d’habitude. GENEROUS FOR LIFE !!!





GNRS 0-7 SRKS

GNRS : François, Gil, Gote, Grono, Hadou, Max, Nelson, Rad, Zaven
SRKS : Arthur, Axel, Benjamin, Courosh, Jonathan, Lucien , Marius, Matt 1 TD, Seydou, Sofian




L’équipe vainqueur : leur joie est à la mesure de l’exploit.

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