samedi 5 janvier 2013

Transfert fantastique, achat fantaisiste : les dessous de la Fantasy League




LA GRONIQUE DE GRONO





Pas de répit pour les braves ! A l’heure où les uns ont repris le boulot le ventre ballonné par une raclette mal digérée, et où les autres continuent à se balader tranquillement chez eux en caleçon, nos entraîneurs de Fantasy League n’ont pas d’autre choix que de se pencher sur la terrible question de la Wildcard de janvier. Et plutôt que de nous intéresser à celle-ci et de faire un article fort intéressant sur les joueurs du moment et les moyens d’améliorer votre Team, j’ai décidé une fois de plus d’encourager l’esprit de compétition en distribuant les bons et mauvais points concernant les transferts du mois de décembre, le tout proposé sous forme d’un article inutile et merdique... comme une bûche de Noël quoi.



LE TRANSFERT INTELLIGENT

Grâce notamment à sa grosse performance face à Reading, Santi Cazorla et sa tête de joueur PES ratée a été l’une des stars de ce mois de décembre. Gote et Gr0n0 ont donc été bien avisés de lui faire confiance pour le mois des fêtes, durant lequel il aura glané pas moins de 39 points en 5 rencontres, soit une moyenne de pratiquement 8 points par matchs.


Bonus : Quand lors de la dernière journée de décembre Rad achète Theo Walcott, il cherche simplement à faire un bon coup avant de jeter son joueur comme un malpropre et d’utiliser sa Wildcard. La suite on la connait : Arsenal terrasse Newcastle 7-3 et Walcott, enfin positionné en pointe, inscrit 3 buts et fait 2 passes décisives, pour un total de 26 points, soit le record de points inscrits en une Gameweek. Du génie !



LE TRANSFERT MOINS INTELLIGENT

Puisque l’achat de Cazorla occupe la place de meilleur transfert de décembre, n’importe quel entraîneur qui l’aurait vendu durant ce mois risquerait de figurer dans ces colonnes. C’est donc Ben qui joue l’idiot de service puisque non content de vendre un excellent joueur, il le remplace par Fellaini qui, après 2 matchs sans stats et un coup de tête, se fait suspendre pour 3 rencontres.
Alors c’est vrai, me direz-vous, comment peut-on voir les choses de façon clairvoyante du haut d’un aussi petit corps...


Bonus : on pourrait croire que j’en ai après Ben, que je suinte la haine car il est l’actuel leader et parce qu’il croit ressembler à Ryan Gosling. Pourtant je les aime tous mes GeneRous... même lorsqu’ils récidivent ! Car les faits sont bien là : Ben, cette fois en compagnie de Pierre, s’obstine à faire involontairement les mauvais choix, et lorsque la doublette fait l’acquisition à la mi-décembre d’un des meilleurs défenseurs de la Fantasy League en la personne de Rafael, ce dernier décide instantanément d’hiberner dans son taudis à Manchester pour n’y ressortir qu’une fois janvier arrivé.




LE TRANSFERT QU’ON COMPREND TOUJOURS PAS

Pour la première Gameweek de décembre, Léo décide d’acheter le jeune Andre Wisdom de Liverpool. Le 3 décembre 2012, soit 3 jours plus tard, Léo revend son joueur sans lui jeter un dernier regard.
Ce qu’il s’est passé entre les deux hommes pendant ce laps de temps, nul ne le saura jamais.



LE TRANSFERT DE NOËL

Il était une fois un petit enfant handicapé qui s’appelait Benjamin. L’année écoulée n’avait pas été bonne pour lui, mais il était tout excité par l’approche de Noël. En effet, ses yeux brillaient à l’idée que le Père Noël allait enfin combler ses ambitions et réaliser tous ses rêves. Mais il devait encore patienter un petit peu, au moins encore quelques semaines, et alors que son gros copain de Renaud se goinfrait de chocolat avec son calendrier de l’Avent, Benjamin n’avait que son ami imaginaire Ryan pour s’amuser.

Un jour, Benjamin chercha longuement Ryan. Mais il n’était plus là. Le lendemain, il découvrit à la télévision que Ryan était parti en Amérique rejoindre Eva, une jeune fille d’origine cubaine. Benjamin se sentit très seul, et encore dix jours le séparaient de Noël. Alors pour se changer les esprits il eut l’idée d’utiliser sa Wildcard de la Fantasy League. Et tant pis si la Wildcard de janvier n’était que dans cinq journées !

Il s’amusa comme un petit fou à changer plein de joueurs pas bons pour les remplacer par des joueurs plus forts et plus mignons. Puis il fut fatigué. Il ne lui restait que deux joueurs à sélectionner, mais il n’avait plus d’argent. Alors il dut choisir parmi une liste de footballeurs pas très forts, et comme la fatigue le rongeait beaucoup, il prit en vitesse deux joueurs au hasard, Harte et Guthrie. Ce qu’il n’avait pas remarqué, c’est que ces joueurs étaient vraiment tout pourris, du genre à jouer pour Reading la lanterne rouge et à ne pas avoir foulé les terrains depuis au moins deux ou trois mois.









Le temps passa et vint la première journée de Fantasy League depuis son utilisation de la Wildcard. Comme prévu, Harte et Guthrie ne jouaient pas. Benjamin s’en fichait, ils n’étaient que remplaçants dans son équipe, mais il savait qu’en cas de pépins il pourrait avoir besoin d’eux. Il s’enferma alors dans sa chambre, enfila son plus beau costume, se passa un coup de peigne et alla chercher un cure-dent dans la cuisine. Il ressemblait désormais à son ancien ami imaginaire Ryan, du moins c’est ce qu’il pensait. Ryan, lui, avait réussi sa vie et semblait heureux, et en s’habillant pareil Benjamin voulait simplement se mettre dans sa peau et goûter à une part de son bonheur.

Cette histoire se fait longue et n’a aucun sens, mais ce qui suit n’en a encore moins. En effet, à deux jours de Noël, ce jeune petit Benjamin décida de se fumer un cigare tout en sirotant un mojito concocté par Renaud (notons au passage l’importance, pour un mojito réussi, d’écraser délicatement les feuilles de menthe fraîche avec un pilon sans toutefois les broyer). Ne s’apercevant pas que son copain barman draguait sa sœur et qu’ils se dirigeaient dangereusement vers sa chambre, Benjamin s’assoupit.

C’est ici que la magie Disney opère.

Après un court sommeil agité, Benjamin se réveilla en sueur. Sa veste était en partie couvert de cendres, mais cela ne semblait pas le préoccuper. Quelque chose dans l’air était différent. Il ne savait pas si ce sentiment était dû au rêve qu’il venait de faire avec un gros bonhomme joufflu habillé tout de rouge, ou bien si c’était la vision de Renaud remontant à côté de lui sa braguette le sourire aux lèvres, mais il lui paraissait que le monde avait changé. Comme si dorénavant la vie allait forcément devenir douce et jolie.

Et effectivement du jour au lendemain Harte et Guthrie commencèrent à jouer. Et Reading devint un peu meilleur. Et Benjamin passa premier au classement.

Puis quelques jours plus tard Benjamin mourut d’un accident de vélo. Son copain Renaud ne tarda pas à le suivre puisqu’il décéda à l’âge de vingt-sept ans d’un cancer du SIDA des testicules.

Ryan et Eva se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.



FIN






Morale de l’histoire : la vie est un cadeau, alors arrêtez de réfléchir et lâchez-vous sur votre Team de Fantasy League !

Seconde morale de l’histoire : palpez régulièrement vos testicules à la recherche d’anomalies, et si vous résistez jusqu’à vos cinquante ans, n’hésitez pas à faire votre examen annuel de la prostate.

Encore une autre morale de l’histoire inutile : Ryan Gosling est unique. Ne cherchez pas à l’imiter chez vous ou en dehors.

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